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Philosopher avec les enfants

exemple d'ateliers de discussion philosophique

Un des objectifs du théâtre jeune public est de mener le public (enfants comme adultes) sur le chemin de la réflexion, de l’opinion, du débat et de la construction d’un espace commun. Donner lieu, par exemple, à une première approche de la philosophie de là le lien avec la méthode Tozzi, accessible pour les plus jeunes, dès la maternelle : la Discussion à Visée Philosophique.

Méthode générale

Bien que la philosophie ai été longtemps réservée à une élite intellectuelle et à l’enseignement supérieur, elle s’est ouverte depuis la fin du siècle dernier à un aspect plus populaire, et a vu naître des méthodes pour l’adapter et la rendre possible dès la maternelle. 
C’est le cas de la méthode Tozzi, la Discussion à visée Philosophique, pensée comme un dispositif à visées multiples :

  • l’apprentissage démocratique par les règles de prise de parole et la répartition des fonctions ;
  • philosophique bien sûr en s’appuyant sur les principes de questionnement, conceptualisation et argumentation ;
  • et un apprentissage plus personnel quant à la confiance en soi, à la découverte de la construction d’une pensée de groupe, l’écoute, le poids de sa propre parole et sa condition d’individu (« être pensant »).

Présentation du concept de la méthode et de ses avantages 


Pour approfondir le sujet et vous familiariser avec la méthode, comment animer une Discussion à Visée Philosophique en classe et la référence officielle Educscol – Ressources en enseignement moral et civique .
Le spectacle ayant amené cette conversation est 8H30 Rue des écoles, la Compagnie le pas de l’oiseau

 

Exemple d’application

Pour aller plus loin sur la discussion à visée philosophique, voici un exemple d’application d’ouverture de sujet sur le concept (fourni et complexe s’il en est) du bonheur, thème non étranger à tout type de spectacles dont ceux dédiés à l’enfance et la jeunesse, thème vaste et multiple, entre le choix de son bonheur, sa construction, ses risques, ses réussites, ses répercussions sur les autres…
Thème majeur et fondateur des êtres, le « Souverain Bien » est lui aussi tout à fait abordable sous forme d’échange avec des élèves autour de plusieurs questions à priori simple et instinctives à l’oral :
« Trouvez le bonheur, est-ce la fin de l’histoire ? », « est-ce qu’une bonne histoire doit bien finir ? »
Pour aller plus loin se pose la question du vocabulaire employé dans ce type d’échange et ce type de sujets, dans un travail de définitions et de conceptualisation. Et les termes, le choix des mots (que disent les mots que l’on choisit, de nous et à nous)  avec lesquels nous parlons d’un sujet est moins anodin que révélateur : sur ce thème du bonheur, on pourrait distinguer le champ du désir, de l’appétit, du choix, de la recherche et du bonheur à celui du but, de l’objectif, projet, de la finalité. 
Pourrait-on éviter ses dernier ? Non pas les craindre, mais s’en passer ?
(( Objectif professionnel / Aspiration professionnelle ; Projet de vie /  Cheminement existentiel ; Utile / Enrichissant ; Capacité / Qualité, envie ; Projet d’étude / Recherche d’appétence, aventure intellectuelle… ; Quel est ton but dans la vie ? / Qu’est ce qui te satisferait plus tard ? ; Finalité / Béatitude ))
La réflexion peut bien sûr s’étayer dans toutes les directions, à l’aide d’appui philosophiques (Spinoza, Epicure) ou artistiques (musiques, pièces)

Le spectacle ayant amené cette mise en pratique est un Furieux désir de bonheur d’Olivier Letellier.
D’autres exemples d’application nichent notamment dans les archives de la BSD