Dessin animé et spectacle vivant, projection et scénographie
La scénographie permet de créer l’univers au sein duquel va se déployer l’histoire et peut s’emparer de toutes sortes de techniques pour évoquer des espaces et une temporalité.
Le dessin animé lui, est par essence une forme de l’enfance, mais c’est aussi une forme poétique accessible aux enfants qui permet d’évoquer des sujets lourds tels que la mort, la peur, la différence, la maladie, le deuil, la terre… La vie tout simplement.
(Le château dans le ciel, Hayao Miyazaki ; U, Serge Elissalde ; Azur et Asmar, Michel Ocelot ; Les noces funèbres, Tim Burton ; Vice Versa, Pete Docter ; Le garçon et le monde, Alê Abreu)
En dehors du cinéma pur, le dessin animé permet également de faire advenir sur le plateau une certaine forme de magie, d’irréel, qui emmène le spectacle dans une autre dimension.
La projection de photographies et de time lapses sert à créer un décor, à évoquer un monde tout autour de l’espace scénique, un changement de lieu, le déplacement, le mouvement. Les times laps servent aussi à rythmer la progression de l’histoire, de marquer les différentes étapes de la croissance des personnages : ce sont à la fois des ellipses et des points de repère.
Enfin, le dessin animé est aussi source d’inspiration pour la scénographie : à titre d’exemple, le grand éventail qui se déplie et sur lequel sont projetées les vidéos vient d’un petit film de Walt Disney de 1938, La Remorque de Mickey.
Le spectacle C’est quand qu’on va où !? par la compagnie Galapiat Cirque, suit cette piste. Il s’inscrit dans la vague du nouveau cirque, et développe une esthétique particulière où une grande importance est donnée à l’histoire et à la manière dont elle est racontée. Il l’amène dans sa scénographie (dont le rôle devient alors majeur, comme dans une mise en scène théâtrale), en parallèle du son (musique live, enregistrée et voix-off). L’image joue un grand rôle dans la mise en scène, par la projection de vidéos et dessins animés.